samedi 23 mai 2009

Psychopompe

L'adjectif psychopompe vient du grec "psuchopompos" qui signifie littéralement "guide des âmes".

Psychopompe sert donc à qualifier le conducteur des âmes des morts. Ainsi quand on parle d'un dieu psychopompe, on parle d'un Dieu qui est le conducteur, le guide ou le passeur des âmes des morts dans la "nuit de la mort".

Beaucoup de croyances et de religions possèdent des esprits, des déités, des démons ou des anges qui ont la tâche d'escorter les âmes récemment décédées vers l'autre monde, comme par exemple Anubis chez les anciens égyptiens. Selon les lieux et les croyances, ils sont souvent associés avec des animaux tels que les chevaux, les phoques, les corbeaux, les chiens, les chouettes, les moineaux ou encore les dauphins. Dans certaines cultures, la tâche de psychopompe est aussi l'une des fonctions des chamans.

Voir également l'article de Wikipedia à ce sujet, dont des éléments ont été repris dans ce billet.

dimanche 17 mai 2009

Commensal

Un commensal (respectivement une commensale) désigne celui (respectivement celle) qui mange habituellement à la même table qu’un autre.
Au pluriel, nous avons bien sûr des commensaux.

Commensal désignait également celui qui était habituellement attaché à une maison, à un endroit. Ce sens n'est plus guère usité.
D'ailleurs le commensal désignait aussi plus spécifiquement un officier de la maison du roi ayant bouche à la cour en temps de service.

Dans le champ lexical de la biologie, commensal désigne une espèce animale qui se nourrit des déchets produits par une autre mais sans causer préjudice à cette dernière. Par exemple, le poisson pilote est commensal du requin.

En médecine, le terme commensal s'applique spécifiquement aux micro-organismes qui colonisent l'organisme (généralement la peau ou les muqueuses) sans provoquer de maladie.

Le terme vient du latin cum - avec - et mensa - table.

samedi 16 mai 2009

Jocrisse

Un jocrisse est un benêt qui se laisse gouverner par le premier venu. Nous vous y trompez pas, c'est un terme injurieux.

Un jocrisse désignait également un valet niais et maladroit... bon, cela désigne toujours un valet niais et maladroit, mais les valets cela ne court plus les rue...

dimanche 10 mai 2009

Prégnant

L'adjectif prégnant vient du latin praegnantem qui signifie femme enceinte.
Prégnant qualifie ce qui porte en soi un germe de reproduction, en parlant d'une femelle. On parlera ainsi d'une vache, d'une brebis, ... prégnante. Dans les Rois Maudits de Maurice Druon, l'adjectif est utilisé pour qualifier des femmes enceintes.

Par extension prégnant qualifie quelque chose de violent, pressant, comme le besoin d'accoucher. On peut ainsi parler d'une douleur prégnante.

Est également prégnant l'état de ce qui s'impose à l'esprit. On parlera par exemple de la prégnance de l'éducation.

Enfin, est prégnant quelque chose qui contient beaucoup de possibilités, de virtualités.

La prégnance est en psychologie le comportement d'une organisation psychologique privilégiée (sa force, sa stabilité, sa fréquence…), parmi toutes celles possibles.

La prégnance renvoie également à une notion de force, qui impressionne, s'impose à l'esprit. On peut opposer à la notion d'illusion proposée par les mystiques le caractère prégnant de ce monde que l'on peut voir, toucher, sentir, entendre exister.

La prégnance et avec la saillance un terme récurrent dans les articles "de vulgarisation" de la théorie des catastrophes de René Thom.

samedi 9 mai 2009

Hypocoristique

L'adjectif hypocoristique peu sembler barbare au premier abord... un comble pour un terme d'origine grecque, de "ypokoristikós", caressant, propre à atténuer, du verbe "korizesthai", signifiant "caresser, cajoler".

Cet adjectif qualifie en linguistique ce qui exprime une intention tendre, affectueuse.
Par exemple dans "c'est un bon chienchien çà !" ou la "fifille à son papa", chienchien et fifille sont des formes hypocoristiques de chien et fille.

Le terme s'utilise aussi comme substantif. Un hypocoristique est en lignuistique la forme de mot qui exprime une intention tendre, affectueuse.
Chienchien est ainsi un hypocoristique de chien.

dimanche 3 mai 2009

Maïeutique

La maïeutique est au sens originel l'art des sages-femmes, c'est-à-dire l'art de l'accouchement. Le terme vient du grec "maieutikê", qui signifie "art de faire accoucher". De cette même racine remontant à "meter" - la mère - est issue Maïa l'une des 7 Pléiades et la mère d'Hermès.

Socrate dont la mère était sage-femme, disait que cette dernière accoucher les corps et lui accoucher les esprits... enfin c'est ce que Platon fait dire à Socrate. Dans tous les cas, le terme est resté, et la maïeutique est la méthode par laquelle Socrate se flattait d’accoucher les esprits des vérités inconscientes qu’ils contiennent. En généralisant, en didactique la maïeutique est l'art de faire accoucher les esprits.

L'adjectif maïeutique qualifie ce qui a rapport avec la maïeutique, qui aide à formaliser un savoir.

Un maïeuticien désigne en philosophie un praticien de la maïeutique.
En médecine, un maïeuticien désigne le masculin de sage-femme, un accoucheur donc... il faut avouer que c'est un métier encore peu masculiniser.

samedi 2 mai 2009

Blanc-seing

Un blanc-seing, du français blanc et seing ce dernier signifiant signature, est un mandat, une feuille en blanc au bas de laquelle est apposée une signature, et que l’on confie à quelqu’un pour qu’il le remplisse à sa volonté.
Par extension, un blanc-seing est la faculté laissée ou donnée à quelqu’un d'agir, de décider à sa guise.

Au pluriel, on écrit des blancs-seings.

L'omission de ce qui est nécessaire semble le blanc-seing du danger.
(William Shakespeare)

dimanche 26 avril 2009

Ductile

L'adjectif ductile vient du latin ductilis qui signifie qu'on peut conduire, qu'on peut tirer, malléable.

Ductile qualifie ce qui peut être étiré, allongé sans se rompre. Le plomb et l'or sont des métaux ductiles.

samedi 25 avril 2009

Aménité

Le mot féminin aménité vient du latin amoenitas qui signifie charme, agrément, beauté, grâce.

Je ne vous cache pas que l'utilisation d'aménité est un peu vieilli et de ce fait assez rare. Cependant le terme est joli et il sera dommage de s'en priver.

Quand on parle de l'aménité d'un lieu ou d'un air, il signifie alors agrément.
Quand on parle de l'aménité de quelqu'un, de l'aménité d'un caractère ou d'un accueil, le mot signifie alors douceur accompagnée de politesse et de grâce.

dimanche 19 avril 2009

Epigone

Un épigone vient du grec epigonos qui signifie descendant. Les Epigones étaient le nom des héros qui firent la seconde expédition contre Thèbes et prirent cette ville ; ce nom leur vient du fait qu'ils étaient les fils de ceux qui avaient fait la première guerre (Les sept contre Thèbes).

Au sens figuré, par extension, épigone désigne ceux qui forment la seconde génération dans un parti, dans une opinion, etc. Un épigone est donc dans ce sens un penseur reprenant et prolongeant les idées d'un mouvement ou d'une école de pensée de manière remarquable.

Par extension, dans un registre soutenu et avec une connotation péjorative, épigone est synonyme de suiveur, successeur, imitateur sans talent, disciple sans originalité personnelle.

samedi 18 avril 2009

Vitupérer

Le verbe vitupérer vient du latin vituperare qui signifie trouver des défauts.

Vitupérer dans son emploi transitif est d'un emploi vieilli ou d'un registre de langue plutôt littéraire. Dans ce cas il signifie blâmer, fustiger, protester avec force. Par exemple, beaucoup de personnes vitupèrent les financiers dont l'inconséquence à jeter l'économie mondiale dans une crise profonde.

Dans la langue contemporaine, et bien que certains grammairiens critiquent vivement cet usage, on trouve vitupérer contre, un emploi intransitif du verbe vitupérer donc. Dans ce sens il signifie protester, pester contre quelque chose ou contre quelqu'un.
Pour continuer dans les exemples se basant sur l'actualité, il sera ainsi possible dire que l'autre jour au journal du soir, nous avons pu voir un reportage montrant un patron d'une petite PME qui vitupérait contre son banquier qui venait de lui refuser un prêt qui aurait pu sauver son entreprise.

Il existe également le nom féminin vitupération, qui s'emploie surtout au pluriel et qui signifie injure, récrimination à l'adresse de quelqu'un ou de quelque chose.

dimanche 12 avril 2009

Débagouler

Un autre mot placé par Bernard Pivot dans sa liste de 100 mots à sauver.
Débagouler c'est vomir. Dans ce sens c'est un verbe intransitif. On peut alors lui trouver comme synonyme dans un registre de langue similaire dégobiller, dégueuler, gerber.

Dans un sens figuré, il signifie cracher des injures. C'est alors un verbe transitif
Le wiktionary atteste d'un autre sens, celui de dire avec verve et bagou. Dans cette acceptation il est synonyme de jaspiner, débiter, déblatérer, dégoiser, proférer, rabâcher, radoter.

samedi 11 avril 2009

Mâtin

Un mâtin est un gros chien de garde. C'est sous acceptation que je l'ai le plus fréquemment rencontré dans des lectures, lectures concernant certes des romans historiques ou des univers de Fantasy médiévaux. C'est dire que le terme n'est pas d'un usage courant.

Ce n'est pas l'unique sens de ce mot que Bernard Pivot place dans son livre, "100 mots à sauver".

Un mâtin ou une mâtine est une personne grossière, sens abandonné d'après Bernard Pivot au profit de personne espiègle et délurée. D'ailleurs sur le wiktionary, on lui trouve ce sens-là.

Enfin, mâtin est une interjection invariable utilisée pour exprimer la surprise, l’étonnement parfois teinté d’admiration.

dimanche 5 avril 2009

Crapoussin

Merci Jean-François Parot, qui grâce aux aventures de Nicolas Le Floch en profite pour nous faire découvrir (ou redécouvrir) du vocabulaire tombé en désuétude !

Il en est ainsi de crapoussin qui n'est plus guère utilisé. On dit un crapoussin et une crapoussine. Ce terme populaire désigne une personne courte, grosse et contrefaite.

D'après XMLittré, le terme serait dérivé de crapaud, avec une signification diminutive.
Celui-ci tendit une main froide et humide à Nicolas, qui retint un mouvement de recul devant ce personnage bigle et un peu crapoussin qui se déhanchait en marchant. (Jean-François Parot, L'énigme des Blancs-Manteaux)
On notera que Jean-François Parot l'utilise comme un adjectif qui n'est un usage indiqué ni par XMLittré, ni par le Wiktionary... tant pis, licence poétique quand tu nous tiens ! :-)

samedi 4 avril 2009

Bourdaloue

Bourdaloue est un nom féminin dont on dit pudiquement qu'il est désuet. Manière polie de dire qu'il est inusité et que cela commence à sentir le sapin pour lui...
Néanmoins, ce terme n'en a pas moins plusieurs significations et est tout à fait digne d'intérêt...

Une bourdaloue peut ainsi correspondre à :
  1. une tresse autour d'un chapeau
  2. une laisse de chapeau avec une boucle.
  3. un linge ouvré, une étoffe peu coûteuse.
  4. un pot de chambre oblong.
  5. un entremet chaud de frangipane et de fruits, saupoudré de macarons écrasés.
Ce qui est intéressant c'est que ce terme est fortement lié au personnage de Louis Bourdaloue, un prédicateur jésuite de talent qui avait acquis le titre de "roi des prédicateurs et prédicateurs des rois" car la qualité de ses prêches a fini par l'amener à officier à la cours du roi de France himself ! Mais ne nous égarons pas, revenons en à notre terme.

La bourdaloue "étoffe peu coûteuse" daterait des sermons de Bourdaloue contre le luxe.

La bourdaloue "tresse de chapeau" serait une allusion au chapeau de notre jésuite

La bourdaloue "pot de chambre oblong" serait une allusion ironique à la longueur de ses sermons qui mettait à mal la vessie des dévotes.

Quant à la bourdaloue "entremet chaud de frangipane", il tiendrait son nom de la rue Bourdaloue à Paris, où était établi un célèbre pâtissier.

Le gourmand que je suis serait assez enclin à réhabiliter l'entremet chaud de frangipane... non mais il faut savoir faire des sacrifices pour sauver des mots ! :-D

mercredi 1 avril 2009

Ichthyologie

L'ichthyologie (substantif féminin) vient - comme beaucoup de nom scientifique - du grec. Plus précisément ichthyo- vient du grec ancien ikhthu, qui signifie poisson et le suffixe -logie, est lui issu du grec ancien logos signifiant discours, récit, parole.

L'étymologie du terme nous donne ici sa signification : l'ichtyologie est la partie de la zoologie qui traite des poissons.

Dans le même champ lexical, ichthyophage est un adjectif (utilisé à l'occasion comme substantif) qui qualifie ce qui se nourrit de poisson. Il y a de nombreux autres termes utilisant la racine ichthyo- mais j'aime bien celui-là. Dans une discussion ou à un repas en général cela calme tout le monde :-D...
Le suffixe -phage vient également du grec, la racine signifiant manger.

A noter, XMLittré orthographie ichthyologie alors que sur le wiktionary et sur wikipedia, il est orthographié avec sans "h" après le "t": ichtyologie. Vous avez d'ailleurs sur Wikipedia tout un article sur le sujet. D'après l'étymologie, il serait plus logique d'utiliser l'orthographe ichthyologie à mon avis... mais bon en même temps mon avis on s'en moque un peu :-D.

dimanche 29 mars 2009

La Roche Tarpéienne

La roche Tarpéienne était une crête rocheuse située à l'extrémité sud-ouest du Capitole dans la Rome antique.

C'est un lieu fort sympathique . En effet c'était le lieu des exécutions capitales : c'est de là qu'étaient précipités les criminels jusqu'à la fin de la République, surtout les traîtres à la patrie.

C'est une citation latine qui a fait passer à la postérité cette roche : Arx tarpeia Capitoli proxima. Cela peut se traduire par "il n'y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne". Elle est employée pour signifier qu'après les honneurs, la déchéance peut venir rapidement.

Son nom vient de Tarpéia, la fille du chef de la citadelle à l’époque de Romulus, qui avait accepté par amour de trahir les siens et d'aider Titus Tatius, roi des Sabins, lors de l’attaque de ses derniers. Il y a plusieurs versions, mais à la fin de la bataille, elle demanda la récompense qui lui avait été promise pour sa trahison : ce que les Sabins portaient au bras gauche (leurs bijoux). Les Sabins s'exécutèrent immédiatement mais ils lui donnèrent aussi leurs boucliers qu'ils portaient du bras gauche et dont le poids écrasa Tarpéia. Le rocher où cet événement eut lieu prit alors le nom de roche Tarpéienne et fut dorénavant utilisé par les Romains pour y précipiter les traîtres à la patrie et autres criminels condamnés à la peine capitale.

Il y a un petit article sur la roche Tarpéienne sur Wikipedia, dont ce billet c'est très largement nourri.

samedi 28 mars 2009

Nychthémère

Un nychthémère est un espace de temps comprenant un jour et une nuit, ou un jour entier, c'est-à-dire vingt-quatre heures. On a dit aussi nychthéméron.

L'origine du mot vient du grec, l'un d'un terme dérivé de nuit, et d'un autre signifiant jour.

L'adjectif nychthémérique est utilisé en astronomie pour qualifier ce qui appartient, partie au jour, partie à la nuit.

Dans Wikipedia, on trouve le terme orthographié sous la forme nycthémère ou nyctémère. La forme nychthémère se trouve chez XMLittré.

dimanche 22 mars 2009

Dilection

La dilection est un terme de dévotion. La dilection c'est la tendresse qui chérit, l'amour pieux.
On peut ainsi parler de la "dilection du prochain".
Le terme semble avoir été emprunté du bas latin dilectio, amour.

Dilection était également un titre ou une qualité qui se donnait en Allemagne aux électeurs. On disait Sa Dilection, comme on dit Sa Grandeur pour un évêque.
"J'ai écrit à Votre Dilection", disait l'empereur d'Allemagne.
"Salut et dilection", forme de salut qu'employaient le pape et l'empereur d'Allemagne en écrivant à certains princes.

samedi 21 mars 2009

Faconde

La faconde - qui viendrait semble-t-il du latin facundia, éloquence d'après le wiktionary - est une éloquence trop facile et trop abondante, une loquacité, une incontinence de paroles. C'est donc également un synonyme de bagou, mais avouez que faconde tout de suite cela fait plus classe :-D !

Au sens propre initial, la faconde est la facilité à parler d'abondance. Néanmoins ce sens a vieilli et le terme n'est plus guère usité dans cette acceptation.

dimanche 15 mars 2009

Baguenauder

Baguenauder est un verbe intransitif ou pronominal.
Il viendrait de la baguenaude le fruit du baguenaudier. Cependant on ne sait même pas si la baguenaude, fruit, a donné le nom à la baguenaude, niaiserie, ou si c'est l'inverse. Bref, l'origine est incertaine.

Baguenauder s'est s’amuser à des choses vaines et frivoles, comme les enfants qui font claquer les baguenaudes en les crevant (d'où peut-être l'origine du terme).

Dans un registre familier, quand vous décrivez votre après-midi en disant que vous vous êtes baguenauder tout ce temps, cela signifie que vous vous êtes promenés, que vous avez flâné sans but précis.

La baguenaude est le fruit du baguenaudier : c'est une gousse pleine d'air et de petites graines, et qui éclate avec bruit lorsqu'on la presse.

Une baguenaude est également une ancienne pièce de poésie française faite en dépit des règles et du bon sens ; c'était un amphigouri en vers blancs.

Un amphigouri est une figure de rhétorique qui consiste à écrire un discours ou un texte de manière volontairement burlesque, obscure ou inintelligible
Par extension, on qualifie d'amphigouri un écrit ou discours dont les phrases, contre l’intention de l’auteur, ne présentent que des idées sans suite et n’ont aucun sens raisonnable.

Enfin une baguenaude est une niaiserie.

Une baguenauderie est l'action de baguenauder, une niaiserie.

Le baguenaudier est un arbrisseau d'ornement.
Un baguenaudier est aussi celui qui baguenaude.
Le baguenaudier est enfin un jeu composé d'un certain nombre d'anneaux, qu'il faut enfiler et désenfiler suivant un certain ordre.

samedi 14 mars 2009

Concupiscence

Le nom féminin concupiscence est emprunté au latin concupiscere qui signifie convoiter, désirer ardemment.

La concupiscence est une envie, une inclination violente aux plaisirs qui sont interdits par les moralistes, surtout aux plaisirs sexuels.

Dans le même champ lexical, se trouvent la convoitise, l'avidité et la cupidité.

La concupiscence est un état habituel de l'âme qui la porte vers la jouissance de toutes les sortes de biens sensibles. Alors que la convoitise est un vif désir de quelque chose que nous désirons posséder. L'avidité est quant à elle un désir insatiable. Enfin, la cupidité est, d'une façon restreinte, le désir d'avoir de l'argent, des richesses.

L'adjectif cupide peut qualifier celui qui désire ardemment quelque chose même s'il est principalement utilisé comme cupidité pour qualifier celui qui est avide d'argent.

dimanche 8 mars 2009

Régalien

L'adjectif régalien nous vient du latin rex, regis, qui signifie roi.

Régalien qualifie - historiquement - ce qui concerne, qui appartient en propre au roi, au souverain, à la royauté.
Cet adjectif est souvent utilisé pour qualifier les termes droit et fonction.

Un droit régalien - comme celui de signer la paix ou déclarer la guerre, de rendre la loi, de battre monnaie, de gracier - est un droit qui appartient au roi, au souverain. Et il en est de même pour les fonctions régaliennes.

En France, nous n'avons plus de roi - je ne vous apprend rien j'espère :-D - mais nous entendons souvent nos commentateurs politiques qualifier ainsi les fonctions et droits du chef de l'état.

Il est également parfois question de maisons régaliennes, comprendre alors les maisons qui descendent d'anciens rois.

samedi 7 mars 2009

Puiné

L'adjectif puiné (qui s'orthographie ainsi depuis 1990 et s'orthographiait avant puîné) qualifie celui ou celle qui est né immédiatement après un de ses frères ou une de ses sœurs.

Les capitaines gascons venus servir dans les armées française au XVe siècle étaient les enfants puînés de familles nobles : on les appelait les cadets de Gascogne, le "capdet" en occitan de Gascogne signifiant chef, capitaine. C'est ainsi que cadet désigne le puiné, le plus jeune dans l'ordre des naissances.

On utilise également cadet dans un registre familier pour signifier "dernier" : c'est le cadet de mes soucis.

Le nom cadet a moult significations dans les champs lexicaux sportifs, historiques, militaires que je ne détaillerai pas ici.

Cadet (respectivement cadette) désigne chacun des frères (respectivement des sœurs) qui viennent après l’aîné par ordre de naissance.
Le cadet ou la cadette désigne plus spécifiquement l'avant-dernier-né des enfants.

Le benjamin est le dernier enfant d'une fratrie. Dans un registre familier, le benjamin désigne le fils qu'un père et une mère aiment plus que leurs autres enfants.
L'origine vient de Benjamin, par allusion biblique à la prédilection de Jacob pour le plus jeune de ses fils.

L'adjectif ainé (qui s'écrit ainsi depuis 1990 mais dont l'orthographe traditionnelle est aîné, tout comme puiné/puîné), qualifie celui qui est né le premier, avant les autres enfants d’une famille.
L'ainé est d'abord l'enfant le plus âgé d'une famille. Par extension, un ainé est toute personne plus âgée qu’une autre.

vendredi 6 mars 2009

Ultramarin

L'adjectif ultramarin qualifie ce qui est relatif à l'outremer.

Le substantif masculin outremer désigne une pierre fine bleue appelée aussi lapis-lazuli ou lazurite.

L'outremer désigne également une couleur d'un bleu soutenu et peut-être utilisé comme adjectif invariable pour qualifier ce qui est de cette couleur bleu.

Outre-mer désigne un pays ou une région qui est de l'autre côté de la mer.
En France, les départements d'outre-mer (DOM) - qui sont aussi régions d’outre-mer - sont des collectivités territoriales intégrées à la République française au même titre que les départements ou régions de la France métropolitaine.

On a pu entendre sur les ondes ces derniers temps l'adjectif ultramarin utilisé pour qualifier les habitants de départements d'outre-mer. Je n'ai pu vérifier si cette utilisation était correcte, mais en tout cas elle ne semble attestée ni dans wiktionary, ni dans XMLittré, ni dans Le Petit Larousse dans lequel le terme n'est même pas référencé.

jeudi 5 mars 2009

Analectes

Analectes est un substantif masculin pluriel. C'est un terme de philologie (en bref, la philologie est la science qui traite d'une langue d'un point de vue historique, à partir de documents écrits).

Des analectes sont des morceaux, des fragments choisis d’un ou de plusieurs auteurs.

Ce terme vient de la particule grecque ana- indiquant la distribution et du verbe grec signifiant choisir.

mercredi 4 mars 2009

Contondre

Le verbe contondre vient du latin contundere, de cum, avec, et tundere, battre.

Contondre c'est frapper, donner des coups.

Dans le vocabulaire médical, contondre signifie également contusionner,
produire des contusions.

L'adjectif contondant qualifie quant à lui un objet qui blesse sans percer ni couper, mais en faisant des contusions. Un bâton, un marteau sont des instruments contondants.


mardi 3 mars 2009

Miction

La miction est un terme de médecine désignant l'action d’uriner.
Un synonyme est urination.

Le terme vient du latin mictum, supin de mingere, uriner.

lundi 2 mars 2009

Contention

Le terme contention est un substantif féminin qui a plusieurs significations selon les domaines.

La contention est d'abord l'effort que l'on fait pour exécuter quelque chose ou pour parvenir à un but.
La contention d'esprit et aussi, absolument, la contention, est une application forte et continue, l'action de tendre fortement les facultés intellectuelles vers quelque chose.
Dans ces sens, contention est synonyme d'attention et de concentration.
La contention est également un débat, une dispute, voire par extension la chaleur, la véhémence dans la dispute.

D'ailleurs l'adjectif contendant qualifie celui ou celle qui débat, se dispute avec un autre.
Une dispute est initialement une discussion entre deux ou plusieurs personnes sur un point de théologie, de philosophie ou de science.

Contention et contendant viennent du latin contendere, s'efforcer, de cum, et tendere, tendre

En médecine, la contention est un dispositif destiné à une immobilisation de tout ou partie du corps, et correspond souvent en chirurgie à l'action de maintenir en place des parties désunies et fracturées.

L'adjectif contentif qualifie ce qui contient, et qualifie en médecine un appareil qui sert à maintenir rapprochés les lèvres d'une plaie, les fragments d'un os fracturé ou un bandage qui sert à maintenir en place un appareil.

En dentisterie, la contention désigne un dispositif pour maintenir une dent branlante.

Et en élevage, la contention est l'ensemble des techniques destinées à manipuler des animaux.

dimanche 1 mars 2009

Foutinnambuler

Le verbe foutinnambuler signifie s'amuser à des riens.

Il est difficile de trouver ce verbe. Il n'est présent ni dans wiktionary, ni dans XMLittré, ni dans Le Petit Larousse.

On le trouve par contre dans la série des aventures de Nicolas Le Floch de Jean-François Parot
Au lieu de fournir la carrière de ce que je lui demandais, la voilà qui prend un air de maîtresse, grenouille, chopine, foutinnambule. Au train où cela partait, tout ce que j’avais serré au cours d’années de labeur allait s’éclancher en effiloches.
"Le crime de l’hôtel Saint-Florentin", J-F. Parot

J'ai vu quelque part (je sais ce n'est pas terrible comme source fiable "quelque part") qu'il existait le verbe foutiner qui avait un sens similaire : s'amuser à des bagatelles, perdre son temps en des futilités.

Dans Le Petit Larousse on peut également trouver le verbe foutimasser, utilisé en Suisse, qui a un sens proche : ne rien faire d'utile, perdre son temps.

samedi 28 février 2009

Fongicole

L'adjectif fongicole est un terme de zoologie et qualifie ce qui vit sur ou dans les champignons.
Fongicole vient du latin fungus, champignon, et colere, habiter.

vendredi 27 février 2009

Dyscole

Dyscole est un adjectif qui qualifie une personne difficile à vivre, de mauvaise humeur.

L'origine de dyscole est grecque et se traduit par, difficile à vivre, du grec, mal, et, aliment, c'est-à-dire proprement qui n'a pas d'appétit.

jeudi 26 février 2009

Dumicole

L'adjectif dumicole qualifie ce qui vit dans les taillis, les buissons.

Dumicole, vient du latin dumicola, de dumus, buisson, et colere, habiter.

mercredi 25 février 2009

Disquisition

Une disquisition est une recherche curieuse, des investigations d'ordre intellectuel.

Disquisition vient du latin disquisitionem, de disquisitum, supin de disquirere, rechercher, de dis- préfixe, et quaerere, chercher.

mardi 24 février 2009

Disert

L'adjectif disert qualifie quelqu'un qui a de l'aisance à parler.
L'homme disert est simplement abondant, facile, non sans quelque élégance. L'homme éloquent a de plus la grandeur, la force, le feu, la sublimité.

Disert vient du latin disertus, éloquent, habile à s'exprimer.

lundi 23 février 2009

Marmoréen

L'adjectif marmoréen qualifie ce qui a la nature ou l'apparence du marbre.

Au sens figuré, on l'utilise pour qualifier ce qui a le froid, la dureté du marbre.

Ce terme vient du latin marmoreus, signifiant "de marbre".

dimanche 22 février 2009

Obérer

Le verbe obérer est un terme d'usage administratif de la fin du 17ème siècle, emprunté au latin obaeratus de ob (objet) et aes (cuivre) d'où, par métonymies successives monnaie et dette.

Obérer signifie accabler de dettes, endetter jusqu’à la ruine.

Il peut s'utiliser comme verbe réfléchi, s'obérer signifiant alors s'endetter.

samedi 21 février 2009

Déshérence

La déshérence est d'abord un terme de jurisprudence. Il correspond au défaut d'héritiers ordinaires, par suite duquel la succession revient à l'État. Autrefois le droit de déshérence était celui qui autorisait un seigneur de fief à se mettre en possession des biens vacants d'un mort, à qui le même fief avait appartenu, lorsqu'il ne se présentait point d'héritiers.

Au sens figuré, la déshérence est la disparition de la continuité d'une organisation.

Ce mot est construit avec le préfixe dés-, sans, et le substantif latin heres, héritier.

Dans son premier sens, la déshérence est synonyme de caducité.
La caducité est l'état de ce qui est caduc. On parle ainsi de la caducité d'un legs.
La caducité est également synonyme de vieillesse débile.

Caducité, tout comme caduc vient du latin caducus, qui tombe, périssable, fragile.

vendredi 20 février 2009

Dévoler

Dans les jeux de cartes, faire la vole, c'est faire toutes les mains, toutes les levées.
Dévoler, c'est manquer la vole. On dit également, faire la dévole.
Dévoler au sens figuré, signifie également faire de mauvaises affaires.

jeudi 19 février 2009

Alacrité

L'alacrité est un nom féminim qui désigne l'état, la disposition de ce qui est allègre. Alacrité est donc synonyme d'allégresse, enjouement, entrain.

Ce terme vient du latin alacritas, ardeur

mercredi 18 février 2009

Chattemite

Une chattemite désigne une personne affectant des manières humbles et flatteuses, plus précisément un ou une hypocrite qui affecte, pour tromper, un air doux, humble et flatteur.

Le terme vient de chatte et mite qui désignait également la chatte en ancien français populaire.

L'expression "Faire la chattemite" signifie que l'on affecte une contenance douce, humble et flatteuse, pour tromper quelqu’un.

L'étymologie mite se retrouve également dans des mots comme mitaine ou emmitoufler.

Une chattemiterie est une action de chattemite.

mardi 17 février 2009

Truité

Le nom masculin pluriel, les truités désigne une famille de poissons, mais ce qui nous intéresse ici c'est l'adjectif truité/truitée.
Truité qualifie bien sûr ce qui ressemble à la truite.

De manière plus intéressante il qualifie également ce qui est marqueté de petites taches rougeâtres, comme une truite ; il n’est guère usité en ce sens qu’en parlant de certains chevaux (notamment il se dit de chevaux dont le poil est blanc mêlé de noir et de bai, ou d'alezan, surtout à la tête et à l'encolure) et de certains chiens dont le poil est ainsi tacheté.

De la porcelaine truitée ou craquelée est de la porcelaine sur laquelle on applique certaines couleurs en en fendillant la couverte, afin que ces couleurs pénètrent dans les fentes.

En termes d’Arts, la fonte truitée est une espèce particulière de fonte, qui présente l'aspect d'une fonte blanche plus ou moins tachetée de fonte grise.

lundi 16 février 2009

Remugle

Un remugle ou remeugle est une odeur désagréable de moisi, d'humidité ou de renfermé, bref une odeur de ce qui a été longtemps enfermé ou exposé à un mauvais air.
Dans un sens figuratif, il signifie relent : un vieux relent de racisme.

L'étymologie du terme est incertaine.

dimanche 15 février 2009

Grimaud

Le terme grimaud a plusieurs sens.
Anciennement, grimaud est le nom donné aux écoliers des basses classes, aux élèves les plus ignorants.
Au sens figuré, un grimaud est un mauvais écrivain, un mauvais et prétentieux écrivain, un barbouilleur de papier, un mauvais artiste.
Il peut désigner également un pédant encroûté.
Grimaud est également un des noms vulgaires de la chouette.

L'adjectif grimaud, grimaude, qualifie ce qui est d'humeur chagrine, maussade.

Le "d" de grimaud ne se lie pas, mais au pluriel le "s" lui se lie normalement.

Grimaud fait partie des 100 mots à sauver de Bernard Pivot, qui donne pour origine du mot le francique grima, masque, étymologie qui ne semble pas être la même que celle de XMLittré.

samedi 14 février 2009

Janissaire

Un janissaire est un soldat d’élite de l’infanterie turque, qui servait à la garde du sultan. Le corps des janissaires, créé suivant les uns par Orkhan en 1330, et suivant les autres, par son fils Mourad 1er en 1362, et recruté dans l'origine parmi les prisonniers chrétiens. Ce corps a été détruit par le sultan Mahmoud en 1826. Voir également l'article à ce sujet sur Wikipedia.

Au sens figuré, le terme janissaire se dit, en mauvaise part, des satellites d'une autorité quelconque.

Le terme vient du turc yeni çeri, "nouveau soldat, nouvelle troupe", par l’intermédiaire de l’italien.

vendredi 13 février 2009

Paraskevidékatriaphobie

La paraskevidékatriaphobie est la phobie du vendredi treize.

Un ou une paraskevidékatriaphobique est une personne atteinte de paraskevidékatriaphobie.
Paraskevidékatriaphobique peut également s'utiliser comme adjectif pour qualifier une personne atteinte de cette phobie.

Ce terme vient du grec moderne signifiant vendredi (paraskevi-), treize (-dékatria-) et peur (-phobie).

La triskaidékaphobie est la peur du nombre treize. Le terme vient du grec ancien treiskaídéka, treize.

jeudi 12 février 2009

Peccamineux

L'adjectif peccamineux/peccamineuse qualifie celui (ou celle) qui commet des péchés ou qui est susceptible de faire ou susciter le péché.
Ce terme vient du latin peccare, pécher.

Sont apparentés d'une part l'adjectif peccant/peccante, qui en médecine qualifiait les humeurs mauvaises, est d'autre part l'adjectif impeccable.
En Théologie et littérallement, impeccable qualifie celui ou celle qui est incapable de pécher. Par extension, impeccable qualifie ce qui est incapable de faillir. Et enfin, dans un sens plus large, il qualifie ce qui est absolument régulier, correct.

Peccamineux fait partie des 100 mots à sauver de Bernard Pivot.

mercredi 11 février 2009

Nitescence

Une nitescence est une lueur, une clarté.
L'adjectif nitescent qualifie ce qui brille, reluit.
L'adjectif nitidiflore ce dit en botanique de ce qui a des fleurs brillantes.

Ces 3 termes viennent du latin, nitescere, briller.

Nitescence fait partie des 100 mots à sauver de Bernard Pivot.

mardi 10 février 2009

Déalbation

La déalbation est l'action de blanchir, le blanchiment.
Ce terme s'utilise surtout en parlant des os préparés pour les besoins de l'anatomie.
Déalbation vient du latin dealbatio, de albus, blanc.

lundi 9 février 2009

Dipneuste

L'adjectif dipneuste qualifie un animal qui peuvent respirer à la fois par des poumons et des branchies.
L'adjectif dipnoé est un synonyme, qualifiant également un animal qui a deux modes de respiration et respire donc par des branchies et par des poumons.

Les dipneustes sont un genre de poissons possédant à la fois des branchies et des poumons et dont il n'existe qu'un petit nombre d'espèces, fort anciennes, vivant dans les vases de certains fleuves d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Australie.

dimanche 8 février 2009

Diramation

La diramation est un terme de géographie et désigne le partage d'un fleuve en branches ou en bras.
Le terme vient du latin ramus, rameau.

samedi 7 février 2009

Dipsomanie

La dipsomanie est le besoin maladif de boire des boissons toxiques - et en particulier de l’alcool - lors de crises intermittentes.
Un dipsomane est quelqu'un atteint de dispomanie.
Dipsomanie vient du grec dipsa, soif et du suffixe -manie, folie.

vendredi 6 février 2009

Diplopie

La diplopie est un trouble de la vue qui fait voir les objets doubles.
Diplopie, vient de termes grecs signifiant double et voir.

jeudi 5 février 2009

Détrition

La détrition est l'usure par frottement.
Le verbe transitif détriter signifie broyer, écraser des graines, des olives.
Un détritoir est un broyeur à olives.
Ces 3 termes viennent du latin detritum, supin de deterere, broyer.

Pour ceux qui comme moi n'ont pas étudié le latin ou la linguistique et qui ne savent pas ce qu'est le supin, c'est - pour donner une explication rapide - une catégorie grammaticale intermédiaire entre le nom et le verbe. Le supin est présent dans relativement peu de langues et exprime généralement une intention. Si vous voulez la version longue sur le supin, je vous renvoie à Wikipedia dont la définition ci-dessus provient.

mercredi 4 février 2009

Haire

Une haire vient de l'allemand haar qui signifie poil.

Une haire est une petite chemise faite d’un tissu de poil de chèvre, de crin ou de tout autre poil rude et piquant, qui est porté sur la chair par esprit de mortification et de pénitence.
Une haire désigne également une grosse étoffe pour les brasseurs dont on se sert aussi dans les forges.
Une haire est également un terme de vénerie et désigne dans ce contexte un cerf d'un an. La vénérie est l'art de chasser au chien courant toutes sortes de bêtes, principalement les bêtes fauves.
Un drap en haire désigne un drap qui n'a point encore été foulé. Chez les drapiers de Sedan, on utilisait tondre en hairement pour désigner que l'on tondait un drap pour la première fois.

Une haire, dans le sens évoqué en premier ci-dessus, est synonyme de cilice.
Un cilice est une espèce de plastron ou de large ceinture, qui est faite d’un tissu de poil de chèvre, de crin de cheval, ou de quelque autre poil rude et piquant, et que l’on porte sur la chair par mortification.
L'origine du terme vient de la chèvre de Cilicie dont le poil était utilisé pour faire les cilices.
Plus d'information sur le cilice peuvent être trouvées sur Wikipedia.

mardi 3 février 2009

Amarante

L'amarante est une plante d’automne de la famille des Amaranthacées appartenant au genre Amaranthus et dont la fleur est ordinairement d’un rouge de pourpre velouté.
Amarante désigne également la fleur d'un rouge pourpre velouté elle-même.
En tant qu'adjectif, amarante qualifie ce qui a la couleur de l'amarante.
Amarante vient du grec "flétrir" avec un alpha privatif et signifiait "la fleur qui ne se flétrit pas".

lundi 2 février 2009

Hongre

L'adjectif hongre qualifie un cheval qui a été châtré et par extension d'autres animaux comme l’âne.
En tant que substantif masculin, il désigne un cheval castré. Il peut également être utilisé pour désigner un homme châtré.
Le terme hongre vient de latin médiéval hungarus, "hongrois", en raison d’une pratique venant de Hongrie.
Voir aussi la définition du terme sur Wikipedia.

dimanche 1 février 2009

Achromaticité

L'achromaticité est un substantif féminin désigne la capacité à fonctionner de la même façon sur une grande plage de longueurs d'onde.
Achromaticité vient du grec chroma, couleur avec le préfixe privatif a-.

samedi 31 janvier 2009

Infrangible

Infrangible est un adjectif qui qualifie ce qui ne peut pas être brisé.
Infrangible vient du latin frangere, briser, avec un préfixe privatif in-.

vendredi 30 janvier 2009

Brayette

La brayette désignait anciennement la fente de devant du pantalon ou de la culotte. A part dans certaine région on utilise plus volontiers braguette de nos jours.

jeudi 29 janvier 2009

Cataphractaire

Le cataphractaire désignait dans l'antiquité un cavalier armé de toutes pièces.

Le terme est issu du latin cataphractarius, qui signifie cuirassé, qui est lui-même issu de cataphracta, la cotte de maille, qui a lui-même une origine grecque signifiant cuirasse, dérivé de garnir, couvrir.

L'armure des cataphractaires est le cataphracte.
Le cataphracte était une armure de fer qui couvrait le corps tout entier, et qui, en usage d'abord chez les Asiatiques, passa chez les Grecs et les Romains. Par extension, le cataphracte désigne un bandage en cuirasse pour le tronc du corps.

Le cataphracte était également un vaisseau de guerre chez les anciens, long et ponté.

L'adjectif cataphracté qualifie dans l'art militaire ancien ce qui est muni d'une armure défensive complète.

En zoologie, cataphracté qualifie ce qui a le corps enveloppé d'une cuirasse.

Plus de détail sur les cataphractaires et les cataphractes sur Wikipedia.

mercredi 28 janvier 2009

Coulis

L'adjectif coulis (coulisse au féminin) qualifie ce qui coule.
Il n'est plus guère utilisée que dans la locution "vent coulis", c'est-à-dire un vent qui coule, qui se glisse au travers des fentes et des trous.

Le coulis désigne en cuisine le suc d'une substance consommée par une cuisson lente.

En maçonnerie le coulis désigne le plâtre, le mortier gâché ou le métal fondu qu’on fait couler dans des joints pour les garnir.

Si coulisse est le féminin singulier de coulis, le nom coulisse a plusieurs significations.
Ainsi la coulisse est une longue rainure par laquelle on fait glisser, aller et revenir un châssis, une fenêtre, une porte, un tiroir, etc.

En imprimerie, la coulisse est la petite planche très plate qui sert à faire couler sur le marbre les pages trop grandes pour être enlevées avec les doigts. Elle est aussi connu sous l'appellation "coulisse de galée".

Au théâtre, la coulisse désigne le châssis de toile mobiles qui forment le décor des deux côtés de la scène. Au sens figuré, se tenir dans la coulisse, c'est se dissimuler, ne pas se laisser voir.

En finance, un coulissier est celui qui fait des affaires à la bourse, hors du parquet des agents de change, après ou avant l’heure des négociations sur les effets publics et la coulisse est la réunion des coulissiers.

En couture, la coulisse est le rempli fait à un vêtement, à un rideau, à une pièce d’étoffe pour faire passer un cordon ou une tringle le long desquels l’étoffe doit glisser.

Enfin, l'expression faire les yeux en coulisse ou regarder en coulisse, c'est faire les yeux doux en regardant de côté.

mardi 27 janvier 2009

Reître

Un reître ou un rêtre, vient de l'allemand reiter, cavalier, de reiten, chevaucher.

Anciennement, dans son sens le plus général, un reître est un cavalier allemand. Plus précisément, au XVIème siècle un reître désignait un cavalier allemand servant de mercenaire dans l'armée française.

Au sens figuré et dans un registre familier, un reître est un homme que l'on compare - en mauvaise ou par plaisanterie - à un soudard.

Un vieux reître se dit d'une part d'un homme qui a vu beaucoup de pays, qui a de l'expérience, de l'astuce, mais également d'autre part d'un homme âgé qui court après les femmes.

Rappelons que le terme soudard est plutôt du registre familier et qu'il désigne un homme brutal et grossier, qui a longtemps servi à la guerre. Soudard est issu de la même racine que soldat et solde.

lundi 26 janvier 2009

Purpurin

L'adjectif purpurin qualifie ce qui approche de la couleur de la pourpre.
Il vient du latin purpureus, qui a le même sens.

La purpurine désigne le bronze moulu qui s'applique à l'huile et au vernis.

En chimie, la purpurine est un principe colorant pourpre issu de la racine de garance.

dimanche 25 janvier 2009

Manse

Un manse vient du latin mansus, mansum, rendu diversement en ancien français par mas (qui est un ferme ou une maison de campagne, dans le midi de la France) ou meis et venant du latin manere, résider (cf. manoir) .
Le terme manse est un terme féodal. Le manse désigne la mesure de terre jugée nécessaire pour faire vivre un homme et sa famille.

Le terme manoir vient de la même racine que manse, du verbe vieux français manoir qui signifie demeurer, lui même issu du latin manere, demeurer, habiter.
Un manoir est un petit château ou une petite maison ancienne, de style, surtout à la campagne.

samedi 24 janvier 2009

Torve

L'adjectif torve vient du latin torvus, tourné de côté, louche, tordu.
En ancien français, torve signifiait "qui louche", "qui regarde de travers".
Torve qualifie ce qui est sournois et menaçant : un regard torve, des yeux torves.
Torve signifie également oblique, tordu : il porte la tête torve.
En médecine, il peut aussi désigner le regard atteint de strabisme.

vendredi 23 janvier 2009

Tépidité

La tépidité est la qualité de ce qui est tiède.
Au sens figuré, il désigne un manque de ferveur.
Le terme vient du latin tepidus, tiède, de tepor, chaleur.
On trouve parfois l'adjectif tépide comme synonyme de tiède.

jeudi 22 janvier 2009

Selve

Une selve vient du latin silva, forêt
Une selve désigne actuellement une forêt vierge des régions équatoriales.
En ancien français, une selve est une forêt épaisse sans clairière.

mercredi 21 janvier 2009

Ost

Un ost (ou un host) désignait l'armée en campagne à l'époque féodale et le service militaire que les vassaux devaient à leur suzerain au Moyen Âge.

D'après Wikipedia, le mot ost est apparu vers 1050 dans la langue d'oïl. Il trouve son origine dans le mot latin hostis (ennemi, qui donna hostile), et désigne donc au départ l'ennemi puis, par extension, armée ennemie, et enfin armée.

Le terme armée le remplace progressivement en le faisant tomber en désuétude. Le terme ost est donc vieilli et est réservé à un usage littéraire.

mardi 20 janvier 2009

Se goberger

"Se goberger" est un verbe pronominal d'un registre familier signifiant se divertir, prendre ses aises, se bien traiter, manger d’une façon plantureuse. Il est familier.
Ce verbe signifie également se gausser de, se moquer.

L'étymologie est incertaine :
  • XMLittré propose une origine venant de la goberge qui sert dans plusieurs métiers à rendre le travail plus commode ou plus sûr, de sorte que le sens primitif serait "prendre ses aises".
  • Le wiktionary propose quant à lui une origine venant de l'ancien français gobert, facétieux.
Une goberge est une perche, ou un instrument de bois, qui sert à tenir quelque chose en presse, surtout chez les menuisiers ; un des bouts de la goberge touche au mur, ou au plancher, et l'autre est fortement appuyé sur ce qui doit être pressé.

Une goberge désigne également une perche dont les ébénistes se servent pour maintenir le placage fraîchement collé et une petite planche mince dont les layetiers se servent.

Des goberges correspondent au nom des petits ais qui soutiennent la paillasse et les matelas sur un bois de lit.

Un layetier est celui qui fait des caisses, des malles.

Un ais était anciennement une planche de bois et désigne plus particulièrement une planche de chêne ou de sapin tirée des bateaux que l'on défait, et qui servaient à faire des cloisons légères.
Un ais désigne également une planchette recouverte de peau ou d'étoffe, utilisée pour les plats des reliures médiévales. Ais vient du latin axis, axe.

Une goberge désigne également la plus large et la plus grande morue de l'océan et désignerait également le nom d'un ancien type de navire.

lundi 19 janvier 2009

Maritorne

Une maritorne est une fille hommasse, mal tournée, laide, malpropre. C'est une allusion à la Maritorne de Don Quichotte.
L'étymologie est incertaine mais d'après XMLittré, le mot viendrait de mal, et tourner.

L'adjectif hommasse date du XIVe siècle et vient de homme (par opposition à femme), avec le suffixe péjoratif -asse.
Cet adjectif est donc péjoratif et qualifie ce qui ressemble, qui tient plus de l’homme que de la femme, par l'allure, les manières, en parlant d'une femme.
Cet adjectif s'utilise plus rarement pour qualifier ce qui a l'apparence d'un vilain homme, en parlant de l'un ou l'autre sexe.

Le verbe hommasser existe et s'est utilisé pour parler d’une femme qui imite les manières des hommes.

L'adverbe hommassement existe également et signifie d'une manière hommasse comme vous vous en doutiez.

dimanche 18 janvier 2009

Egrillard

L'adjectif égrillard signifie gaillard, grivois, cru, libertin.
L'étymologie est incertaine.

samedi 17 janvier 2009

Rodomont

Un rodomont est un fanfaron qui vante sa bravoure, pour se faire valoir et se faire craindre. C'est un fanfaron de bravoure, un bravache, un fier-à-bras, un matamore.
Un rodomont parle et agit avec hauteur comme s'il était au-dessus des autres.

Le terme vient de Rodomonte, le nom en italien d'un roi d'Alger courageux, fier et insolent, personnage créé par le Boiardo et adopté par l'Arioste (l'Orlando furioso), et qui est renommé par sa vaillance et son caractère altier et insolent dans les guerres fictives de Charlemagne et des Sarrasins d'Afrique.

Une rodomontade est une attitude prétentieuse et ridicule, une parole, un langage de rodomont, une fanfaronnade.

vendredi 16 janvier 2009

Séide

Le nom masculin séide vient du nom d’un personnage de tragédie de Voltaire "Le fanatisme ou Mahomet".

Un séide est à un sectaire fanatique, aveuglément dévoué à un chef politique ou religieux. Par extension, il désigne une personne dévouée aveuglément à un chef, bras armé au service d’une cause ou d'un parti.

Il désignait également un esclave affranchi grâce à son dévouement sans faille et aux services particuliers rendus à son maître.

Des synonymes possibles du terme séide sont sbire, zélateur, barbouze

jeudi 15 janvier 2009

Esbigner

Le verbe pronominal esbigner (s'esbigner donc !) signifie partir rapidement en évitant de se faire remarquer, s'échapper discrètement et rapidement.
Le terme vient de l'italien svigno, qui signifie décamper, sortir de la vigne.

Il faut noter que le verbe s'esbigner fait partie de l'excellent petit livre de Bernard Pivot "100 mots à sauver".

mercredi 14 janvier 2009

Stropiat

Un stropiat est un homme mutilé ou estropié.
Ce terme vient de l'italien stroppiare, qui a le même sens.

mardi 13 janvier 2009

Longanimité

La longanimité est la patience avec laquelle un être puissant et bon endure les fautes, les insultes qu’il pourrait punir.
D'une manière plus générale, c'est la patience, le courage dans la souffrance morale. Ce terme vient du latin longanimis, patient, venant lui-même de longus, long, et animus, coeur.
Un synonyme de longanimité est indulgence.

lundi 12 janvier 2009

Bancroche

L'adjectif bancroche est vieilli et péjoratif. Il qualifie ce qui est bancal, qui a les jambes tortues. Bancroche peut également s'utiliser substantivement. L'étymologie de bancroche est incertaine.

L'adjectif tortu qualifie ce qui n'est pas droit, qui est de travers. Au sens figuré, tortu qualifie ce qui n'est pas conforme à la droite raison.
L'expression avoir l'esprit tortu signifie manquer de justesse dans l'esprit. Et le bois tortu désigne la vigne. Tortu peut être utilisé adverbialement et signifie alors de travers. Le terme tortu est dérivé de tortus, l'action de tordre.

Le tortu désigne enfin un serpent du genre boa.

dimanche 11 janvier 2009

Essoriller

Le verbe transitif essoriller correspond au fait de mutiler en coupant les oreilles.
Anciennement, essoriller correspondait au fait de couper les oreilles d'un homme en exécution d'un arrêt de justice.
Dans un registre familier et vieilli, dans un sens figuré essoriller signifie aussi couper les cheveux très courts.

L'essorillement désigne l'action d'essoriller, qui était anciennement - comme indiquait ci-dessus - un supplice en exécution d'un arrêt de justice mais de nos jours désigne plutôt l'action d'essoriller un chien.

L'origine du terme vient de oreille, la forme ancienne de ce verbe étant essoreiller, le préfixe es- est un préfixe privatif .

Le participe passé essorillé s'emploie pour qualifier ceux ou celles à qui les oreilles ont été coupées ou détruites d'une façon quelconque.
En zoologie, essorillé qualifie ce dont on ne voit point les oreilles.

Utilisé comme substantif masculin pluriels, les essorillés désigne une famille de mammifères de l'ordre des rongeurs.

samedi 10 janvier 2009

Spadassin

Un spadassin est un bretteur, un ferrailleur, duelliste utilisant l'épée et par extension on peut le trouver utilisé dans le sens d'assassin à gages.
Son origine est italienne, de spadaccino, qui est un dérivé de spada, épée.
Le verbe spadassiner existe, et il signifie faire le spadassin, ferrailler avec un sens négatif.

Le terme assassin vient du mot arabe haschashin qui signifie les gens qui fument le haschisch (l’herbe ou le cannabis). Ce nom désigne ainsi originellement les membres d’une secte militante musulmane, également nommée Nizârites particulièrement active au XIe siècle et qui assassinait publiquement ses opposants. Le haschisch était une des drogues que Hassan ibn al-Sabbah (le "Vieux de la Montagne") aurait utilisées pour conditionner ses disciples.
Au XIIIe siècle, le mot passa en italien sous la forme assassino pour désigner un chef musulman combattant les chrétiens, et puis un tueur à gage.
Au XVIe siècle, le mot passa en français avec ce sens pour désigner toute personne payée afin de commettre un meurtre.

vendredi 9 janvier 2009

Clabauder

Le verbe intransitif clabauder signifie initialement dans le vocabulaire de la chasse aboyer fortement sans être sur les traces du gibier. Par extension, il signifie également aboyer fréquemment et au sens figuré, crier, faire du bruit mal à propos et d'une façon malveillante.

Ce verbe vient de clabaud lui-même d'origine incertaine mais qui désigne dans le nord-est de la France un chien de chasse qui a les oreilles pendantes.
Un clabaud désigne également un chien qui aboie fortement sans être sur la piste du gibier et par extension un chien qui aboie mal à propos.
Au sens figuré, tout comme pour le verbe, il peut être utilisé pour désigner un personnage criailleur et bavard.

Clabaudeur est un synonyme de clabaud.

Un clabaudage désigne l'aboi de chiens et au sens figuré une criaillerie sans motif.

Le clabaudement est l'action de clabauder.

Enfin une clabauderie désigne - comme clabaudage - une criaillerie sans motif.

jeudi 8 janvier 2009

Margrave

Margrave est un titre qui vient de l'allemand Markgraf, qui se traduit littéralement par comte (graf) de la marche (mark).
Le titre de margrave était donné aux chefs militaires des marches (ou mark), dans l'empire carolingien, puis à certains princes du Saint Empire romain germanique.

Une marche (marchinatus) désignait une terre conquise sur l'ennemi ou détachée d'un territoire frontalier, à laquelle le suzerain attribuait une vocation particulière de défense contre le territoire voisin.

Le margraviat est la juridiction sur laquelle a autorité la margrave.

Le titre de marquis est équivalent à celui de margrave : à l´époque carolingienne et pendant le haut Moyen Âge, le titre de marquis correspond à un commandement militaire, sur une région frontalière (dite marche ou marquisat). Le marquis est un comte doté de pouvoirs militaires lui permettant de lever le contingent de l’armée sans en avoir reçu l’ordre du souverain. Cette extension de l’autorité comtale se justifie par le fait qu’il s’agit d’un comté situé à la frontière du royaume et donc particulièrement exposé, et qu’en cas d’invasion, une réaction militaire rapide doit être possible.

Cette autorité accrue permet au marquis de prétendre avoir un rang hiérarchique supérieur à celui de comte, mais inférieur à celui de duc, puisque celui-ci exerce, au nom du souverain, une autorité militaire et judiciaire sur plusieurs comtés.

Pour en savoir plus, il faut aller voir les articles associés à margrave, marche et marquis sur Wikipedia.

mercredi 7 janvier 2009

Extrace

Une extrace est l'origine sociale, l'extraction de quelqu'un.
C'est un terme littéraire dérivé d'extraire.
Il n'y a de définition de ce terme (du moins au moment ou j'écris ce billet) ni dans le Wiktionaire, ni dans XMLittré. Par contre la définition donné ci-dessus se trouve sur le site Patrimoine de France.

mardi 6 janvier 2009

Apagogie

Le substantif féminin apagogie vient du grec, apagôgê, conduite.
Une apagogie est un raisonnement philosophique consistant à démontrer la vérité d'une proposition en prouvant l'absurdité de la proposition contraire. L'apagogie est aussi appelée raisonnement par l'absurde.

L'adjectif apagogique qualifie le raisonnement qui a les caractères d'une apagogie, un raisonnement par l'absurde.

lundi 5 janvier 2009

Apocryphe

L'adjectif apocryphe vient du grec apokruphos, tenu secret.
Apocryphe qualifie ce qui est considéré comme non authentique, douteux, suspect.
Utiliser comme nom masculin pluriel, dans la religion chrétienne, les apocryphes désignent l'ensemble des textes dont l'authenticité n'a pas été suffisamment établie et qui ont été rejetés par l'Eglise.

dimanche 4 janvier 2009

Faseyer

Le verbe faseyer également orthographié faseiller est un terme maritime.
En parlant d'une voile, faseyer signifie qu'elle bat légèrement quand elle ne reçoit plus bien le vent : la poussée exercée par le vent sur la voile n'est alors pas optimale.

Le faseyement désigne un dégonflement modéré de la voile. Lorsque cette dernière est complètement débordée et qu'elle a perdu toute force propulsive, on dit que la voile bat.

Voir également l'article sur Wikipedia.

samedi 3 janvier 2009

Béjaune

Le nom béjaune est la contraction de bec et jaune.

Initialement c'est un terme de fauconnerie, béjaune désignant un oiseau jeune, qui a encore sur le bec une petite peau jaune et qui n’est pas dressé.
Par extension, au sens figuré, le terme s'utilise pour désigner un jeune homme sot et niais. Ce terme est également utilisé dans l'expression montrer à quelqu'un son béjaune, c'est-à-dire prouver à cette personne sa sottise, son ignorance.

Il faut noter que le terme béjaune fait partie de l'excellent petit livre de Bernard Pivot "100 mots à sauver" tout comme le terme brimborion.

vendredi 2 janvier 2009

Brimborion

Un brimborion est un objet de peu de valeur.
Son étymologie est incertaine, mais semble venir de breviarium (réduction de texte, abrégé), incorrectement prononcé et déformé en briborion, brimborion.

Il faut noter que le terme brimborion fait partie de l'excellent petit livre de Bernard Pivot "100 mots à sauver". La définition qu'il donne de brimborion est celle d'un petit objet d'un valeur très modeste. Il précise que brimborion s'emploie beaucoup au pluriel.

jeudi 1 janvier 2009

Appétition

Une appétition désigne un vif désir, une passion de l'âme. En philosophie, chez Leibniz, l'appétition désigne la tendance au changement. De manière plus générale, l'appétition est l'action d'appéter.

Appéter désigne le fait de désirer vivement quelque chose par instinct, par inclination naturelle, indépendamment de la raison : les êtres vivants appètent ce qui est nécessaire à leur existence.

Issus de la même racine latine, nous avons également les termes appétence et appétit.

L'appétence est un sentiment particulier qui porte un animal à rechercher ce qui peut satisfaire les besoins de son organisme.

Le terme appétence est beaucoup plus général que le terme appétit.
En effet, l'appétence s'utilise aussi bien pour les animaux que pour l'homme, contrairement à appétit qui est plus particulièrement réservé à l'homme.
De plus appétence est un terme didactique qui exprime une inclination innée sans la qualifier aucunement alors que appétit - qui appartient davantage au langage général - exprime ce qu'il y a de plus sensuel, de plus grossier parmi les appétences de l'homme.

L'adjectif appétent/appétente qualifie ce qui a de l'appétence et par extension, ce qui a de la convoitise.

L'adjectif appétitif/appétitive qualifie quant à lui ce qui fait appéter, ce qui fait désirer vivement.

L'adjectif appétible qualifie ce qui peut être appété, désiré.

Le substantif féminin appétibilité désigne la faculté d'appéter, de susciter le désir.