samedi 31 janvier 2009

Infrangible

Infrangible est un adjectif qui qualifie ce qui ne peut pas être brisé.
Infrangible vient du latin frangere, briser, avec un préfixe privatif in-.

vendredi 30 janvier 2009

Brayette

La brayette désignait anciennement la fente de devant du pantalon ou de la culotte. A part dans certaine région on utilise plus volontiers braguette de nos jours.

jeudi 29 janvier 2009

Cataphractaire

Le cataphractaire désignait dans l'antiquité un cavalier armé de toutes pièces.

Le terme est issu du latin cataphractarius, qui signifie cuirassé, qui est lui-même issu de cataphracta, la cotte de maille, qui a lui-même une origine grecque signifiant cuirasse, dérivé de garnir, couvrir.

L'armure des cataphractaires est le cataphracte.
Le cataphracte était une armure de fer qui couvrait le corps tout entier, et qui, en usage d'abord chez les Asiatiques, passa chez les Grecs et les Romains. Par extension, le cataphracte désigne un bandage en cuirasse pour le tronc du corps.

Le cataphracte était également un vaisseau de guerre chez les anciens, long et ponté.

L'adjectif cataphracté qualifie dans l'art militaire ancien ce qui est muni d'une armure défensive complète.

En zoologie, cataphracté qualifie ce qui a le corps enveloppé d'une cuirasse.

Plus de détail sur les cataphractaires et les cataphractes sur Wikipedia.

mercredi 28 janvier 2009

Coulis

L'adjectif coulis (coulisse au féminin) qualifie ce qui coule.
Il n'est plus guère utilisée que dans la locution "vent coulis", c'est-à-dire un vent qui coule, qui se glisse au travers des fentes et des trous.

Le coulis désigne en cuisine le suc d'une substance consommée par une cuisson lente.

En maçonnerie le coulis désigne le plâtre, le mortier gâché ou le métal fondu qu’on fait couler dans des joints pour les garnir.

Si coulisse est le féminin singulier de coulis, le nom coulisse a plusieurs significations.
Ainsi la coulisse est une longue rainure par laquelle on fait glisser, aller et revenir un châssis, une fenêtre, une porte, un tiroir, etc.

En imprimerie, la coulisse est la petite planche très plate qui sert à faire couler sur le marbre les pages trop grandes pour être enlevées avec les doigts. Elle est aussi connu sous l'appellation "coulisse de galée".

Au théâtre, la coulisse désigne le châssis de toile mobiles qui forment le décor des deux côtés de la scène. Au sens figuré, se tenir dans la coulisse, c'est se dissimuler, ne pas se laisser voir.

En finance, un coulissier est celui qui fait des affaires à la bourse, hors du parquet des agents de change, après ou avant l’heure des négociations sur les effets publics et la coulisse est la réunion des coulissiers.

En couture, la coulisse est le rempli fait à un vêtement, à un rideau, à une pièce d’étoffe pour faire passer un cordon ou une tringle le long desquels l’étoffe doit glisser.

Enfin, l'expression faire les yeux en coulisse ou regarder en coulisse, c'est faire les yeux doux en regardant de côté.

mardi 27 janvier 2009

Reître

Un reître ou un rêtre, vient de l'allemand reiter, cavalier, de reiten, chevaucher.

Anciennement, dans son sens le plus général, un reître est un cavalier allemand. Plus précisément, au XVIème siècle un reître désignait un cavalier allemand servant de mercenaire dans l'armée française.

Au sens figuré et dans un registre familier, un reître est un homme que l'on compare - en mauvaise ou par plaisanterie - à un soudard.

Un vieux reître se dit d'une part d'un homme qui a vu beaucoup de pays, qui a de l'expérience, de l'astuce, mais également d'autre part d'un homme âgé qui court après les femmes.

Rappelons que le terme soudard est plutôt du registre familier et qu'il désigne un homme brutal et grossier, qui a longtemps servi à la guerre. Soudard est issu de la même racine que soldat et solde.

lundi 26 janvier 2009

Purpurin

L'adjectif purpurin qualifie ce qui approche de la couleur de la pourpre.
Il vient du latin purpureus, qui a le même sens.

La purpurine désigne le bronze moulu qui s'applique à l'huile et au vernis.

En chimie, la purpurine est un principe colorant pourpre issu de la racine de garance.

dimanche 25 janvier 2009

Manse

Un manse vient du latin mansus, mansum, rendu diversement en ancien français par mas (qui est un ferme ou une maison de campagne, dans le midi de la France) ou meis et venant du latin manere, résider (cf. manoir) .
Le terme manse est un terme féodal. Le manse désigne la mesure de terre jugée nécessaire pour faire vivre un homme et sa famille.

Le terme manoir vient de la même racine que manse, du verbe vieux français manoir qui signifie demeurer, lui même issu du latin manere, demeurer, habiter.
Un manoir est un petit château ou une petite maison ancienne, de style, surtout à la campagne.

samedi 24 janvier 2009

Torve

L'adjectif torve vient du latin torvus, tourné de côté, louche, tordu.
En ancien français, torve signifiait "qui louche", "qui regarde de travers".
Torve qualifie ce qui est sournois et menaçant : un regard torve, des yeux torves.
Torve signifie également oblique, tordu : il porte la tête torve.
En médecine, il peut aussi désigner le regard atteint de strabisme.

vendredi 23 janvier 2009

Tépidité

La tépidité est la qualité de ce qui est tiède.
Au sens figuré, il désigne un manque de ferveur.
Le terme vient du latin tepidus, tiède, de tepor, chaleur.
On trouve parfois l'adjectif tépide comme synonyme de tiède.

jeudi 22 janvier 2009

Selve

Une selve vient du latin silva, forêt
Une selve désigne actuellement une forêt vierge des régions équatoriales.
En ancien français, une selve est une forêt épaisse sans clairière.

mercredi 21 janvier 2009

Ost

Un ost (ou un host) désignait l'armée en campagne à l'époque féodale et le service militaire que les vassaux devaient à leur suzerain au Moyen Âge.

D'après Wikipedia, le mot ost est apparu vers 1050 dans la langue d'oïl. Il trouve son origine dans le mot latin hostis (ennemi, qui donna hostile), et désigne donc au départ l'ennemi puis, par extension, armée ennemie, et enfin armée.

Le terme armée le remplace progressivement en le faisant tomber en désuétude. Le terme ost est donc vieilli et est réservé à un usage littéraire.

mardi 20 janvier 2009

Se goberger

"Se goberger" est un verbe pronominal d'un registre familier signifiant se divertir, prendre ses aises, se bien traiter, manger d’une façon plantureuse. Il est familier.
Ce verbe signifie également se gausser de, se moquer.

L'étymologie est incertaine :
  • XMLittré propose une origine venant de la goberge qui sert dans plusieurs métiers à rendre le travail plus commode ou plus sûr, de sorte que le sens primitif serait "prendre ses aises".
  • Le wiktionary propose quant à lui une origine venant de l'ancien français gobert, facétieux.
Une goberge est une perche, ou un instrument de bois, qui sert à tenir quelque chose en presse, surtout chez les menuisiers ; un des bouts de la goberge touche au mur, ou au plancher, et l'autre est fortement appuyé sur ce qui doit être pressé.

Une goberge désigne également une perche dont les ébénistes se servent pour maintenir le placage fraîchement collé et une petite planche mince dont les layetiers se servent.

Des goberges correspondent au nom des petits ais qui soutiennent la paillasse et les matelas sur un bois de lit.

Un layetier est celui qui fait des caisses, des malles.

Un ais était anciennement une planche de bois et désigne plus particulièrement une planche de chêne ou de sapin tirée des bateaux que l'on défait, et qui servaient à faire des cloisons légères.
Un ais désigne également une planchette recouverte de peau ou d'étoffe, utilisée pour les plats des reliures médiévales. Ais vient du latin axis, axe.

Une goberge désigne également la plus large et la plus grande morue de l'océan et désignerait également le nom d'un ancien type de navire.

lundi 19 janvier 2009

Maritorne

Une maritorne est une fille hommasse, mal tournée, laide, malpropre. C'est une allusion à la Maritorne de Don Quichotte.
L'étymologie est incertaine mais d'après XMLittré, le mot viendrait de mal, et tourner.

L'adjectif hommasse date du XIVe siècle et vient de homme (par opposition à femme), avec le suffixe péjoratif -asse.
Cet adjectif est donc péjoratif et qualifie ce qui ressemble, qui tient plus de l’homme que de la femme, par l'allure, les manières, en parlant d'une femme.
Cet adjectif s'utilise plus rarement pour qualifier ce qui a l'apparence d'un vilain homme, en parlant de l'un ou l'autre sexe.

Le verbe hommasser existe et s'est utilisé pour parler d’une femme qui imite les manières des hommes.

L'adverbe hommassement existe également et signifie d'une manière hommasse comme vous vous en doutiez.

dimanche 18 janvier 2009

Egrillard

L'adjectif égrillard signifie gaillard, grivois, cru, libertin.
L'étymologie est incertaine.

samedi 17 janvier 2009

Rodomont

Un rodomont est un fanfaron qui vante sa bravoure, pour se faire valoir et se faire craindre. C'est un fanfaron de bravoure, un bravache, un fier-à-bras, un matamore.
Un rodomont parle et agit avec hauteur comme s'il était au-dessus des autres.

Le terme vient de Rodomonte, le nom en italien d'un roi d'Alger courageux, fier et insolent, personnage créé par le Boiardo et adopté par l'Arioste (l'Orlando furioso), et qui est renommé par sa vaillance et son caractère altier et insolent dans les guerres fictives de Charlemagne et des Sarrasins d'Afrique.

Une rodomontade est une attitude prétentieuse et ridicule, une parole, un langage de rodomont, une fanfaronnade.

vendredi 16 janvier 2009

Séide

Le nom masculin séide vient du nom d’un personnage de tragédie de Voltaire "Le fanatisme ou Mahomet".

Un séide est à un sectaire fanatique, aveuglément dévoué à un chef politique ou religieux. Par extension, il désigne une personne dévouée aveuglément à un chef, bras armé au service d’une cause ou d'un parti.

Il désignait également un esclave affranchi grâce à son dévouement sans faille et aux services particuliers rendus à son maître.

Des synonymes possibles du terme séide sont sbire, zélateur, barbouze

jeudi 15 janvier 2009

Esbigner

Le verbe pronominal esbigner (s'esbigner donc !) signifie partir rapidement en évitant de se faire remarquer, s'échapper discrètement et rapidement.
Le terme vient de l'italien svigno, qui signifie décamper, sortir de la vigne.

Il faut noter que le verbe s'esbigner fait partie de l'excellent petit livre de Bernard Pivot "100 mots à sauver".

mercredi 14 janvier 2009

Stropiat

Un stropiat est un homme mutilé ou estropié.
Ce terme vient de l'italien stroppiare, qui a le même sens.

mardi 13 janvier 2009

Longanimité

La longanimité est la patience avec laquelle un être puissant et bon endure les fautes, les insultes qu’il pourrait punir.
D'une manière plus générale, c'est la patience, le courage dans la souffrance morale. Ce terme vient du latin longanimis, patient, venant lui-même de longus, long, et animus, coeur.
Un synonyme de longanimité est indulgence.

lundi 12 janvier 2009

Bancroche

L'adjectif bancroche est vieilli et péjoratif. Il qualifie ce qui est bancal, qui a les jambes tortues. Bancroche peut également s'utiliser substantivement. L'étymologie de bancroche est incertaine.

L'adjectif tortu qualifie ce qui n'est pas droit, qui est de travers. Au sens figuré, tortu qualifie ce qui n'est pas conforme à la droite raison.
L'expression avoir l'esprit tortu signifie manquer de justesse dans l'esprit. Et le bois tortu désigne la vigne. Tortu peut être utilisé adverbialement et signifie alors de travers. Le terme tortu est dérivé de tortus, l'action de tordre.

Le tortu désigne enfin un serpent du genre boa.

dimanche 11 janvier 2009

Essoriller

Le verbe transitif essoriller correspond au fait de mutiler en coupant les oreilles.
Anciennement, essoriller correspondait au fait de couper les oreilles d'un homme en exécution d'un arrêt de justice.
Dans un registre familier et vieilli, dans un sens figuré essoriller signifie aussi couper les cheveux très courts.

L'essorillement désigne l'action d'essoriller, qui était anciennement - comme indiquait ci-dessus - un supplice en exécution d'un arrêt de justice mais de nos jours désigne plutôt l'action d'essoriller un chien.

L'origine du terme vient de oreille, la forme ancienne de ce verbe étant essoreiller, le préfixe es- est un préfixe privatif .

Le participe passé essorillé s'emploie pour qualifier ceux ou celles à qui les oreilles ont été coupées ou détruites d'une façon quelconque.
En zoologie, essorillé qualifie ce dont on ne voit point les oreilles.

Utilisé comme substantif masculin pluriels, les essorillés désigne une famille de mammifères de l'ordre des rongeurs.

samedi 10 janvier 2009

Spadassin

Un spadassin est un bretteur, un ferrailleur, duelliste utilisant l'épée et par extension on peut le trouver utilisé dans le sens d'assassin à gages.
Son origine est italienne, de spadaccino, qui est un dérivé de spada, épée.
Le verbe spadassiner existe, et il signifie faire le spadassin, ferrailler avec un sens négatif.

Le terme assassin vient du mot arabe haschashin qui signifie les gens qui fument le haschisch (l’herbe ou le cannabis). Ce nom désigne ainsi originellement les membres d’une secte militante musulmane, également nommée Nizârites particulièrement active au XIe siècle et qui assassinait publiquement ses opposants. Le haschisch était une des drogues que Hassan ibn al-Sabbah (le "Vieux de la Montagne") aurait utilisées pour conditionner ses disciples.
Au XIIIe siècle, le mot passa en italien sous la forme assassino pour désigner un chef musulman combattant les chrétiens, et puis un tueur à gage.
Au XVIe siècle, le mot passa en français avec ce sens pour désigner toute personne payée afin de commettre un meurtre.

vendredi 9 janvier 2009

Clabauder

Le verbe intransitif clabauder signifie initialement dans le vocabulaire de la chasse aboyer fortement sans être sur les traces du gibier. Par extension, il signifie également aboyer fréquemment et au sens figuré, crier, faire du bruit mal à propos et d'une façon malveillante.

Ce verbe vient de clabaud lui-même d'origine incertaine mais qui désigne dans le nord-est de la France un chien de chasse qui a les oreilles pendantes.
Un clabaud désigne également un chien qui aboie fortement sans être sur la piste du gibier et par extension un chien qui aboie mal à propos.
Au sens figuré, tout comme pour le verbe, il peut être utilisé pour désigner un personnage criailleur et bavard.

Clabaudeur est un synonyme de clabaud.

Un clabaudage désigne l'aboi de chiens et au sens figuré une criaillerie sans motif.

Le clabaudement est l'action de clabauder.

Enfin une clabauderie désigne - comme clabaudage - une criaillerie sans motif.

jeudi 8 janvier 2009

Margrave

Margrave est un titre qui vient de l'allemand Markgraf, qui se traduit littéralement par comte (graf) de la marche (mark).
Le titre de margrave était donné aux chefs militaires des marches (ou mark), dans l'empire carolingien, puis à certains princes du Saint Empire romain germanique.

Une marche (marchinatus) désignait une terre conquise sur l'ennemi ou détachée d'un territoire frontalier, à laquelle le suzerain attribuait une vocation particulière de défense contre le territoire voisin.

Le margraviat est la juridiction sur laquelle a autorité la margrave.

Le titre de marquis est équivalent à celui de margrave : à l´époque carolingienne et pendant le haut Moyen Âge, le titre de marquis correspond à un commandement militaire, sur une région frontalière (dite marche ou marquisat). Le marquis est un comte doté de pouvoirs militaires lui permettant de lever le contingent de l’armée sans en avoir reçu l’ordre du souverain. Cette extension de l’autorité comtale se justifie par le fait qu’il s’agit d’un comté situé à la frontière du royaume et donc particulièrement exposé, et qu’en cas d’invasion, une réaction militaire rapide doit être possible.

Cette autorité accrue permet au marquis de prétendre avoir un rang hiérarchique supérieur à celui de comte, mais inférieur à celui de duc, puisque celui-ci exerce, au nom du souverain, une autorité militaire et judiciaire sur plusieurs comtés.

Pour en savoir plus, il faut aller voir les articles associés à margrave, marche et marquis sur Wikipedia.

mercredi 7 janvier 2009

Extrace

Une extrace est l'origine sociale, l'extraction de quelqu'un.
C'est un terme littéraire dérivé d'extraire.
Il n'y a de définition de ce terme (du moins au moment ou j'écris ce billet) ni dans le Wiktionaire, ni dans XMLittré. Par contre la définition donné ci-dessus se trouve sur le site Patrimoine de France.

mardi 6 janvier 2009

Apagogie

Le substantif féminin apagogie vient du grec, apagôgê, conduite.
Une apagogie est un raisonnement philosophique consistant à démontrer la vérité d'une proposition en prouvant l'absurdité de la proposition contraire. L'apagogie est aussi appelée raisonnement par l'absurde.

L'adjectif apagogique qualifie le raisonnement qui a les caractères d'une apagogie, un raisonnement par l'absurde.

lundi 5 janvier 2009

Apocryphe

L'adjectif apocryphe vient du grec apokruphos, tenu secret.
Apocryphe qualifie ce qui est considéré comme non authentique, douteux, suspect.
Utiliser comme nom masculin pluriel, dans la religion chrétienne, les apocryphes désignent l'ensemble des textes dont l'authenticité n'a pas été suffisamment établie et qui ont été rejetés par l'Eglise.

dimanche 4 janvier 2009

Faseyer

Le verbe faseyer également orthographié faseiller est un terme maritime.
En parlant d'une voile, faseyer signifie qu'elle bat légèrement quand elle ne reçoit plus bien le vent : la poussée exercée par le vent sur la voile n'est alors pas optimale.

Le faseyement désigne un dégonflement modéré de la voile. Lorsque cette dernière est complètement débordée et qu'elle a perdu toute force propulsive, on dit que la voile bat.

Voir également l'article sur Wikipedia.

samedi 3 janvier 2009

Béjaune

Le nom béjaune est la contraction de bec et jaune.

Initialement c'est un terme de fauconnerie, béjaune désignant un oiseau jeune, qui a encore sur le bec une petite peau jaune et qui n’est pas dressé.
Par extension, au sens figuré, le terme s'utilise pour désigner un jeune homme sot et niais. Ce terme est également utilisé dans l'expression montrer à quelqu'un son béjaune, c'est-à-dire prouver à cette personne sa sottise, son ignorance.

Il faut noter que le terme béjaune fait partie de l'excellent petit livre de Bernard Pivot "100 mots à sauver" tout comme le terme brimborion.

vendredi 2 janvier 2009

Brimborion

Un brimborion est un objet de peu de valeur.
Son étymologie est incertaine, mais semble venir de breviarium (réduction de texte, abrégé), incorrectement prononcé et déformé en briborion, brimborion.

Il faut noter que le terme brimborion fait partie de l'excellent petit livre de Bernard Pivot "100 mots à sauver". La définition qu'il donne de brimborion est celle d'un petit objet d'un valeur très modeste. Il précise que brimborion s'emploie beaucoup au pluriel.

jeudi 1 janvier 2009

Appétition

Une appétition désigne un vif désir, une passion de l'âme. En philosophie, chez Leibniz, l'appétition désigne la tendance au changement. De manière plus générale, l'appétition est l'action d'appéter.

Appéter désigne le fait de désirer vivement quelque chose par instinct, par inclination naturelle, indépendamment de la raison : les êtres vivants appètent ce qui est nécessaire à leur existence.

Issus de la même racine latine, nous avons également les termes appétence et appétit.

L'appétence est un sentiment particulier qui porte un animal à rechercher ce qui peut satisfaire les besoins de son organisme.

Le terme appétence est beaucoup plus général que le terme appétit.
En effet, l'appétence s'utilise aussi bien pour les animaux que pour l'homme, contrairement à appétit qui est plus particulièrement réservé à l'homme.
De plus appétence est un terme didactique qui exprime une inclination innée sans la qualifier aucunement alors que appétit - qui appartient davantage au langage général - exprime ce qu'il y a de plus sensuel, de plus grossier parmi les appétences de l'homme.

L'adjectif appétent/appétente qualifie ce qui a de l'appétence et par extension, ce qui a de la convoitise.

L'adjectif appétitif/appétitive qualifie quant à lui ce qui fait appéter, ce qui fait désirer vivement.

L'adjectif appétible qualifie ce qui peut être appété, désiré.

Le substantif féminin appétibilité désigne la faculté d'appéter, de susciter le désir.